Voilà donc cinq longues années que Lianne La Havas nous avait enchanté avec son second disque nommé Blood (chroniqué ici). Et même si il fut beaucoup plus produit que son aîné, cela n’empêchait pas pour la chanteuse londonienne de gravir des échelons et la voilà qu’elle revient de loin avec son troisième disque tant attendu.
Dès le morceau d’ouverture nommé « Bittersweet », on comprend de suite que la ravissante Lianne La Havas revient de loin. La chanteuse avait subi une rupture amoureuse des plus douloureuses qui l’aurait forcé à se retirer dans le devant de la scène pour recoller les morceaux de son cœur brisé et en musique. Faisant le grand écart entre indie folk minimaliste de Is Your Love Big Enough? et neo-soul somptueuse de Blood, elle chasse les vilains nuages avec son timbre de voix si caractéristique sur « Read My Mind », « Great Papaya » et autres « Paper Thin ».
Une fois de plus, on est touché par l’interprétation à fleur de peau de notre hôtesse qui est à la recherche de l’apaisement. Ce ne sont pas des morceaux voluptueux comme « Can’t Fight » produit par Mura Masa ou la sublime reprise soulful de « Weird Fishes » de Radiohead qui nous feront dire le contraire et certainement pas les touchantes ritournelles « Please Don’t Make Me Cry » et « Courage ».
Suite à ce combat perpétuel, elle réussit tout de même à trouver le sourire après avoir digéré la vérité avec un « Sour Flower » des plus rayonnants montrant une Lianne La Havas plus sûre d’elle et plus touchante que jamais.
Note: 8/10