En l’espace de trois albums, Bing & Ruth s’est imposé en tant que fer de lance de l’ambient new-yorkais. On avait laissé le compositeur new-yorkais David Moore avec un No Home For The Mind des plus remarquables mais son successeur nommé Species montre qu’il peut aller encore plus loin.
Ici, le musicien de Brooklyn qui a fait ses armes à la New School for Jazz and Contemporary Music de New York s’inspire du désert et du jogging pour ce Species. Bing & Ruth nous offre sept pièces méditatives principalement composées au Farfisa et enregistrées en live avec l’aide d’une basse et d’une clarinette avec entre les tensions permanentes qui habillent « Body In A Room » qui ouvre le bal mais également « Badwater Psalm » et « I Had No Dream » qui suivent.
Impossible de ne pas penser à Baba O’Reilly et à Philip Glass sur des longues pistes contemplatives mais minimalistes que sont « Live Forever » et « The Pressure Of This Water » avoisinant les 10 minutes. Species qui se clôture avec un « Nearer » quasi-silencieux et hypnotique montre que Bing & Ruth sait convoquer des émotions lorsque l’on s’aventure loin de son chez soi.
Note: 8/10