La scène indie dublinoise a le vent en poupe ces derniers temps. Après avoir mis en lumière Fontaines D.C. et The Murder Capital, c’est un autre groupe qui ira faire ses premières impressions et il s’agit de Silverbacks. Le quintet mené par les frères Daniel et Killian O’Kelly ira apporter un vent de fraîcheur avec leur premier album nommé Fad.
Avec des influences sentant bon les années 1990 avec un soupçon de post-punk et art-rock qui va avec, Silverbacks détonne pour son originalité. Très vite, le quintet prend ses aises dès le départ avec « Dunkirk » sans oublier « Pink Tide » et « Drink It Down » qui impressionnent avec ces riffs stridents et cette section rythmique implacable et ô combien originale. Il ne fait aucun doute que le tandem O’Kelly possède une sacrée maturité tandis que sa voix si distinguée brille sur les sonorités dignes de Pavement sur « Fad ‘95 » ou plus garage sur les entraînants « Drink In Down » et « Just In The Band ».
À côté des interludes électroniques pour les moins bizarroïdes que sont « Dud » et « Travel Lodge Punk », Silverbacks arrive très bien à mettre en lumière les différents protagonistes ainsi que leur quotidien sur ces treize morceaux. Et lorsque ce n’est pas Daniel ou Killian O’Kelly qui occupe le micro, c’est la bassiste Emma Hanlon qui s’occupe d’amener un peu de douceur sur les efficaces « Klub Silberrücken » et « Up The Nurses » aux faux airs de Blondie.
Après une flopée de morceaux garage-slacker efficaces mais prévisibles que sont « Grinning At The Lid » et « Muted Gold », Silverbacks ramène une parenthèse planante et instrumentale avec l’intermède acoustique qu’est « Madra Uisce ». Fad se clôt avec un « Last Orders » qui synthétise toute l’énergie bon enfant que l’on connaît du quintet dublinois qui a longtemps plongé dans les disques des plus grands groupes indie rock des années 1990-2000. Un premier disque qui vous fera sentir bien cet été, c’est un fait.
Note: 8/10