Joe Chester avait marqué son auditoire avec son album The Easter Vigil paru en 2017. Suite à cela, l’auteur-compositeur-interprète irlandais s’est imposé en tant que fer de lance sur la scène indie folk locale mais qui gagne à être reconnu. On sent que la donne va changer avec son double-album nommé Jupiter’s Wife.
Ici, Joe Chester chronique sa propre vie après son mariage sous deux différents angles. Avec des compositions théâtrales et mélancoliques menées à la guitare acoustique et des arrangements baroques du plus bel effet, le musicien irlandais saura tirer pas mal de larmichettes à l’écoute des somptueux « Staying Together For The Children », « The Heart of Saint Laurence O’Toole » et « Nothing At The End ». Il suffira d’un flot d’émotions pour que le musicien irlandais arrive à détecter toutes les épreuves d’une vie matrimoniale qui se fane petit à petit.
Jupiter’s Wife contient également de subimes trouvailles à l’image de « Somewhere Between Oblivion and Bliss », « A Red Balloon » et autres « Synge’s Chair » où l’on alterne passages instrumentales plantant le décor d’une Irlande pluvieuse et maussade et interprétations aussi bien susurrées que puissantes de la part de notre hôte. On n’a pas le temps de respirer que ce soit sur « A Siren Song To A Shipwreck » ou bien sur « Hilton and Michael » et la conclusion intitulée « Novena » qui traduit toutes les prouesses artistiques de Joe Chester qui saura nous émouvoir avec ses histoires personnelles à titre universel.
Note: 8/10