Jonathan Personne – Disparitions

L’année dernière, nous avions succombé au dernier album de Corridor nommé Junior (chroniqué ici). Suite à cela, le groupe montréalais a gagné en popularité avec ce disque de haute volée. En cette période incertaine, un des membres a décidé de repartir en solo pendant que le groupe se met en pause à cause du contexte sanitaire. Il s’agit du guitariste Jonathan Robert qui officie sous le pseudonyme Jonathan Personne avec un second disque du nom de Disparitions.

Comme on peut s’y attendre, Jonathan Personne s’éloigne du post-punk mélodique et implacable de Corridor pour s’aventurer vers des influences aussi psychédéliques que baroques. Disparitions débute avec un « Personne » organique et nuancé avant de se poursuivre avec des titres aventureux que sont « Terre des Hommes » et « Signe de vie » où les sonorités krautrock et noisy arrivent à se fendre dans le décor sur ce disque ambitieux et libre.

Rappelant aussi bien la grâce de Fleet Foxes que la fugacité des légendaires Velvet Underground, Jonathan Personne nous enivre avec son interprétation si touchante notamment sur des titres sentant bon les aspirations dignes du regretté Ennio Morricone et de Riziero Ortolani. On en veut pour preuve « Dans la chambre », « Springsteen » et « Grand soleil » où le guitariste de Corridor affûte sa plume surréaliste mais ô combien attachante. Disparitions est rempli de sublimes harmonies vocales et de mélodies aussi bucoliques que western qui prouve que le montréalais a su faire parler son inventivité sans faille.

Note: 8.5/10