On ne pouvait pas débuter cette rentrée sans le retour d’Afel Bocoum. A ce stade, il n’y a plus vraiment d’intérêt à présenter le légendaire guitariste et musicien malien qui a réussi à se faire un nom après avoir été parrainé par le regretté Ali Farka Touré. Ce n’est pas pour rien que son nouvel album nommé Lindé fut attendu au tournant en cette rentrée.
Ici, Afel Bocoum a fait appel à Damon Albarn aux manettes que je ne présente plus désormais. Le musicien met la lumière sur son Mali natal qui traverse une phase des plus sombres de son histoire notamment sur des titres enchanteurs que sont « Penda Djiga » en guise d’introduction mais également « Bombolo Liilo » et « Jaman Bisa » aux rythmiques traditionnelles qui nous enivrent comme jamais. En lançant un appel à l’espoir et à l’unité, le cri d’Afel Bocoum se fait bien entendre tout au long de ces sublimes compositions.
On pourra également citer « Avion » qui a de quoi rappeler le soukous congolais du regretté Aurlus Mabélé ou bien encore « Sambu Kamba » et « Kakilena » où les messages de paix sont distillés avec autant de spontanéité. Afel Bocoum pourra compter sur la participation de Joan As Police Woman au violon, Vin Gordon, tromboniste de The Skatalites, ou encore de Garba Touré, guitariste de Songhoy Blues. Lindé fera parler le kamale n’goni de Harouna Samaké et la kora de Madou Sidiki Diabaté, du n’goni ba de Yaya Dram ou de la calebasse de « Hama » Alpha Ousmane Sankaré sur « Fari Intro » et « Fari Njungu » jusqu’à la conclusion afrobeat du nom de « Djougal » mené aux baguettes du légendaire et très regretté Tony Allen. Ce nouvel album ira lancer un appel à la solidarité et on en a fortement besoin en cette période.
Note: 8.5/10