Astrid Engberg n’est certainement pas une nouvelle venue sur la scène musicale vu qu’elle est présente depuis un bon bout de temps. Avant de présenter son premier disque paru en 2016, la musicienne danoise avait collaboré avec une ribambelle de musiciens et de producteurs allant de Dafuniks à Mister Modo & Ugly MacBeer en passant par Jukebox Champions et Blanka, c’est dire qu’elle est connue dans l’Hexagone. Cette année, elle fait son grand retour avec son successeur du nom de Tulpa.
Tout au long de ces neuf morceaux, il faut dire qu’Astrid Engberg revient de loin. Tulpa raconte le traumatisme crânien qu’elle a subi il y a une décennie de cela et les conséquences que cela a engendré par la suite à travers ses influences nu jazz et pop-soul. Avec sa sublime interprétation qui habille les morceaux organiques que sont « Oasis » en guise d’introduction ainsi que « Daylight » et « Phoenix », on arrive à plonger dans sa psychologie avec une facilité déconcertante.
Tulpa sent la franchise et l’authenticité qui sont la marque de fabrique d’Astrid Engberg tandis qu’elle se range au niveau d’Andreya Triana et de Roísin Murphy. Des titres à l’image de « Wave », « These Walls » ou bien encore de « Lush Life » suffisent pour nous convaincre tandis que la musicienne cherche un meilleur avenir à travers ces textes si imagés et si personnels. Le sommet est atteint avec la conclusion où elle réussit à redonner ses lettres de noblesse au nu jazz en redéfinissant les codes avec un savoir-faire indéniable.
Note: 8.5/10