Bartees Strange – Live Forever

Bartees Strange a fait parler de lui lorsqu’il a réimaginé les standards de The National réunis sous la compilation nommée Say Goodbye To Pretty Boy. Suite à cela, le musicien et producteur basé à Washington a fait les choux gras de la presse spécialisée américaine grâce à son panel d’influences musicales bien élargi qui est parfaitement distillé sur son premier disque nommé Live Forever.

Très vite, Bartees Strange est parti pour nous en faire voir de toutes les couleurs avec son histoire qui est parfaitement exprimée en onze morceaux sous fond de racisme. L’entrée en matière se nomme « Jealousy » et met en avant la versatilité musicale du natif de Washington de façon paisible avant d’attaquer de plus belle avec « Mustang » et « Boomer » qui iront squatter les playlists des meilleures chansons de l’année avec leur énergie indie rock tandis que le bonhomme fait parler sa désinvolture (“Last night I got so fucked up near lost my job/ It’s nice to think that folks are near, waking up was hard this year/ But If I didn’t move the way I did, then tell me how else could I be?”).

Avec l’aide de Will Yip au mastering qui est également le CEO de son label Memory Music, Bartees Strange élargit sa créativité musicale allant des sonorités urbaines modernes sur « Kelly Rowland » aux inspirations faussement jazzy sur le langoureux « In A Cab » en passant par la house des années 1990 de l’hypnotique « Flagey God » et les allures industrielles à la Death Grips sur l’inquiétant « Mossblerd ». Peu importe les influences musicales distillées sur ce Live Forever, la grâce héritée de Son Little et de Moses Sumney arrive à triompher sur des moments tout aussi touchants que sont les ballades aériennes de « Stone Meadows » et « Far » aux inspirations dignes de Justin Vernon.

Il en faut de tout pour faire un monde et le musicien de Washington l’a très bien compris sur ce premier disque éclectique et impressionnant de maîtrise qui trouvera sa place auprès des mordus d’Yves Jarvis et d’Algiers. Pour mieux déceler l’histoire de Bartees Strange, une écoute nécessaire de Live Forever est plus qu’obligatoire et fascinante.

Note: 8.5/10

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