Róisín Murphy – Róisín Machine

On ne pouvait pas entamer cet automne sans parler du grand retour de la grande Róisín Murphy. L’ex-Moloko n’avait pas donné signe de vie depuis son disque nommé Take Her Up To Monto paru en 2016 plutôt intimiste et introspectif (chroniqué ici). En cette période sombre, le but de la chanteuse irlandaise est de voir la vie sous un autre angle avec son nouveau disque nommé Róisín Machine.

Les températures dégringolent, il pleut et on a tous le moral dans les chaussettes avec ce climat anxiogène qui plane tout au long. Fort heureusement, Róisín Murphy trouvera une raison de nous faire danser avec cette collection d’hymnes à la frontière de la nu-disco et de la house comme l’atteste le titre introductif nommé « Simulation » qui s’étire sur plus de huit minutes et qui se poursuit avec l’atmosphérique « Kingdom Of Ends » où sa voix arrive à se fendre dans le décor. La machine de Róisín est lancée et on se laisse emporter par ses rythmes fiévreux et hypnotiques avec les notes de piano de l’entêtant « Something More » et de la house digne des années 2000 de « Shellfish Mademoiselle ».

Avec l’aide de son collaborateur fétiche Crooked Man, elle réussit à se réinventer en tant que diva disco des temps modernes tout en donnant de l’espoir à son auditoire par ces temps difficiles avec ces midtempos entraînants que sont « We Got Together » et « Game Changer » et ces allures disco-funk à la frontière de la hi-NRG sur « Narcissus » et « Jealousy » où les fantômes de Nile Rodgers et de Giorgio Moroder planent tout au long. Ainsi, Róisín Murphy fait paraître un brin de kitsch nécessaire avec ce nouveau disque faisant du bien pour nos oreilles et notre âme en quête d’évasion.

Note: 7.5/10