C’est sans conteste un des albums les plus attendus de cet automne dans l’Hexagone. Il s’agit de Strawberry Seas qui avait débarqué avec un premier EP au début de l’été 2017 et qui avait implanté les bases de leur musique qui ira trouver leur public grâce à leurs sonorités revival. C’est ce que l’on retrouvera avec leur premier long-format où le quintet venu de Tours ira nous accompagner durant cet automne s’annonçant rude.
Convoquant aussi bien la grâce infinie de The Velvet Underground que la désinvolture slacker légendaire de Guided By Voices et de Pavement, Strawberry Seas fait parler leurs influences sur ces treize compositions entêtantes avec l’aide d’Antoine Chaperon de The Apartments à la production. C’est à coups de guitares aussi bien mélodiques que fuzzy et de claviers discrets que le quintet tourangeau saura nous combler avec entre autres « Trampoline », introduction doucement psychédélique, mais également « Teenage Freak » ainsi que « Lazy Girl » et « Ghosts Outside ».
Mené par la voix de Raphaël parfois soutenue par celle de Carine, le groupe nous offre un voyage dans les années 1990 à travers des moments riches en douce nostalgie. Que ce soit sur « Instant Crush » ou encore sur « Anyone » et « Sunny Lane », Strawberry Seas nous entraîne dans cette ambiance sépia où l’on se complait de façon infinie tout comme sur « Sofa », « Space and Time » et « Satellites » aux chœurs chaleureux. Le quintet tourangeau réussit son pari avec en prime des morceaux solaires et insouciants comme « Bison Grass » et « Ocean » synthétisant ce premier disque qui réussit à nous faire voyager très loin.
Note: 8.5/10