Eartheater figure parmi un des mystères sur la scène expérimentale américaine. Le projet de la musicienne Alexandra Drewchin a su, en quelques disques, nous en faire voir de toutes les couleurs avec son univers musical complètement hors du commun. Et quelque chose nous dit qu’elle est sortie du lot avec son nouvel album nommé Phoenix: Flames Are Dew Upon My Skin.
Mélangeant sans vergogne indie folk, pop expérimentale et musique avant-gardiste, Eartheater vacille entre paradis et enfer sur ce disque bien particulier. Il suffit que son interprétation angélique qui contraste avec ces compositions extra-terrestres et quelque peu inquiétantes telles que « Airborne Strikes » en guise d’introduction mais également « Below The Clavicle » et « How To Fight » pour que la magie opère miraculeusement.
C’est avec des textes crève-cœur et des arrangements aussi bien orchestraux qu’électroniques qu’Eartheater réussit le compromis. Cela donne des titres soufflant le chaud et le froid à l’image de « Kiss of The Phoenix » ou encore des inspirations dignes de Weyes Blood sur « Fantasy Collision » et « Mercurial Nerve » aussi bien viscéral que libérateur. Phoenix: Flames Are Dew Upon My Skin prend des dimensions gothiques comme bon lui semble avec « Bringing Me Back » et « Diamond In The Bedrock » avant que sonne le gong avec l’aérienne conclusion nommée « Faith Consuming Hope ». On n’a pas peur de penser qu’Eartheater est au sommet de son art sur ce nouveau disque déchirant, élégant et à la frontière du dérangeant.
Note: 8/10
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