Yankee Bluff – Everybody Hits

En 2017, Yankee Bluff était sorti des sentiers battus avec leur premier EP nommé Yanked. Suite à cela, le duo de Philadelphie issu du groupe Dogs on Acid est devenu une coqueluche du label américain underground Lame-O Records avant de se faire petit un bon moment. En cette rentrée, Peter Helmis et Nate Dionne font leur retour avec leur véritable premier long-format du nom d’Everybody Hits.

Les groupes dont sont issus les deux protagonistes (Algernon Cadwallader et Snowing respectivement) furent réputés pour leurs aspirations indie rock et emo des plus puissantes. Avec Yankee Bluff, ils ralentissent quelque peu le tempo mais certainement pas l’énergie et la puissance tout au long de ces dix-neuf titres (enfin seize si on enlève l’introduction et les deux interludes) sentant le DIY. C’est aussi l’occasion pour le duo d’élargir quelque peu leurs sonorités musicales avec les aspirations jangle-pop du titre introductif nommé « Valley Song » ou encore « Bargaining » avant de nous proposer une bonne ribambelle de titres explosifs et rapides que sont « Yr Picture », « Let You Know » et « Mowee Wowee » (qui n’est pas une allusion au fameux Wowee Zowee de Pavement).

A côté de cela, Yankee Bluff peut sortir des sentiers battus en atteignant des sommets psychédéliques avec « Kiss On The Forehead » avant de s’aventurer vers la power-pop pure et dure sur « Darkened Kitchen », « I Was There Once » et autres « Wendy » qui iront satisfaire les éternels fans des anciens groupes du duo de Philadelphie. Après une bonne tempête d’humour et d’amour avec ces titres survoltés les uns les autres, Everybody Hits s’achève sur un « The Mine » des plus dépouillés prouvant que le duo de Philadelphie est sur leur lancée avec leur dirt-pop-punk lo-fi comme ils ont l’audace d’appeler.

Note: 8/10