L’année 2020 aura également marqué l’essor du réseau social TikTok. Cela a pu permettre de révéler pas mal de talents aussi incroyables que cela puisse paraître et aussi ruiner quelques-uns au passage (*tousse* Black Dresses *tousse*). Tandis que la France est obnubilée par une certaine Wejdene, on passera plus par beabadoobee (désolé Feuneu). Cette jeune auteure-compositrice-interprète filippo-britannique avait publié quatre EPs qui furent malheureusement passés inaperçus. Il aura fallu que son titre « Death Bed » circule sur ce réseau social et qu’elle puisse exploser comme il se doit. Voici enfin venir son premier disque tant attendu du nom de Fake It Flowers.
Très vite, on est transporté dans les années 1990 avec cette ambiance de teen movie où les influences grunge, dream-pop et rock alternatif priment tout au long. Il n’y a qu’à juger des titres bien entraînants que sont l’introductif « Care » ainsi que « Worth It » et « Charlie Brown » qui sont de parfaits exutoires pour beabadoobee qui exprime sa rage post-adolescente depuis les quatre murs de sa chambre.
Mais Fake It Flowers ira faire naître pas mal de moments de surprise, à commencer par « Dye It Red » et « Emo Song » s’éloignant des standards grungy pour aller puiser vers des influences dignes de Broadcast. Il n’empêche que la sincérité et la vulnérabilité des textes règnent en maître sur ce premier disque qui contient également « Back To Mars », « How Was Your Day ? » et « Further Away » plus contemplatifs et mélancoliques contrastant avec les assauts plus électriques que sont « Horen Sarrison » et « Yoshimi, Forest, Magdalene » avec cette esthétique DIY qui lui sied à merveille.
Avec ce premier disque, beabadoobee connaîtra à coup sûr l’ascension tant voulue avec ce melting-pot d’influences musicales. Fake It Flowers est un sublime bouquet de douze fleurs acidulés reflétant toute la rage post-adolescente qu’elle aura réussi à canaliser tout au long.
Note: 8/10