On avait découvert Holy Motors en 2018 lorsqu’ils avaient publié leur premier album du nom de Slow Sundown (chroniqué ici). Le quintet venu d’Estonie nous avait mis plein les oreilles avec leur mélange de shoegaze et de dream-pop pour un résultat savoureux. Les cowboys se remettent en selle avec leur successeur bien nommé Horse.
Ici, Holy Motors fait la sage décision d’emprunter un virage sans pour autant désorienter son auditoire. Le titre d’ouverture nommé « Country Church » confirme cette direction Americana où l’on refait connaissance avec la voix toujours aussi somptueuse d’Eliann Tulve tandis que la formation continue de nous enivrer que ce soit sur « Endless Night » ou encore sur « Midnight Cowboy » et « Matador » où le western d’Ennio Morricone est évoqué sur ces titres.
L’influence de Mazzy Star se dissipe peu à peu pour laisser place à celui de Johnny Cash et de Buddy Holly notamment sur « Road Star » et « Come On, Slowly » où l’on arpente des chemins sinueux en cheval. Holy Motors revient plus ténébreux et plus aérien avec « Life Valley » qui synthétise l’ambiance solennelle de Horse qui nous fait visualiser des cowboys en perdition et à la recherche d’un chemin.
Note: 8/10