Vous vous souvenez de Micachu and The Shapes ? Et bien, dites adieu à ce nom car il faudra se familiariser avec Good Sad Happy Bad en raison du contexte mondial bien chaotique. La formation britannique menée par la charismatique Mica Levi ne change pas d’un iota sa formule musicale avec leur nouvel album intitulé Shades.
Après une introduction instrumentale nommée « Do It » où le duo synthétiseurs/flûte fait des merveilles, Good Sad Happy Bad continue de faire parler leur inventivité musicale entre noise-pop, grunge et pop avant-gardiste comme il se doit. La voix de la claviériste Raisa Khan a de quoi rappeler celle de la regrettée Trish Keenan notamment sur l’insouciant « Blessed » qui suit ainsi que sur « Honey » et sur « Believe It » qui nous fait désorienter avec son saxophone déjanté et ses riffs dissonants.
Imaginez une fusion entre Nirvana, C86, Graham Coxon et John Coltrane et vous obtiendrez donc Shades qui nous fera perdre la boule au bon sens. Good Sad Happy Bad privilégie des compositions cérébrales et viscérales que ce soit sur « This Skin » ou sur les influences avant-gardistes sur « Running » et « Bubble » avant de prendre du galop avec les plus denses « Taking » et « Universal » où les guitares et le saxophone s’en donnent à cœur joie. Une fois de plus, Shades prouve que le groupe britannique en a encore sous le coude en matière de renouveau musical.
Note: 8/10