Parce que King Khan n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers, il aura toujours quelque chose à dire. A ce stade, il n’est plus nécessaire de présenter un des poids lourds de la scène canadienne tant il a marqué nos esprits. Cette année, il se lance dans un nouveau registre avec son disque intitulé The Infinite Ones.
Dites adieu au King Khan garage-rock pendant un court instant mais accueillez le King Khan version jazz. Bien évidemment, on est loin du jazz digne de Frank Sinatra ou de Michael Bublé, c’est mal connaître le personnage mais The Infinite Ones saura vous impressionner avec ces compositions méditatives et audacieuses que sont « Wait Till The Stars Burn » plantant le décor avec soin mais également « (White Nile) Flows Through Memphis » et « A Hard Rain’s Gotta Fall » où l’on frôle le jazz-fusion instrumental.
Décidément expérimental, King Khan se met en retrait pour privilégier ses talents de compositeur avec entre autres « Theme Of Yahya », « Xango Rising » et « The World Will Never Know ». The Infinite Ones constitue une rupture dans la discographie mais ô combien nécessaire tant le trublion canadien fait clairement parler son envie d’expérimenter et d’élargir les horizons musicaux comme l’atteste « Trail Of Tears » et « Hal ». Comme quoi, il sait si bien maîtriser les codes du jazz-fusion expérimental placés sous le signe de l’improvisation.
Note: 8/10