Eels – Earth To Dora

Ce que l’on retiendra toujours chez Eels, c’est ce côté malchanceux qui prime dans ces textes et sa musique si savoureuse. Mark Oliver Everett nous a tellement fait grâce avec une discographie sans pareille et ce jusqu’à son The Deconstruction des plus déchirants paru deux ans plus tôt (chroniqué ici). À l’heure de l’apocalypse, on se demandait ce que l’américain avait traversé avec son nouveau disque intitulé Earth To Dora.

Marchant sur les pas de son prédécesseur qui était porteur d’espoir, Eels continue de chercher la lumière sur Earth To Dora. C’est avec des compositions plus avenantes à l’image de l’introductif « Anything For Boo » ainsi que de « Who You Say You Are » et de « Dark and Dramatic » que Mark Oliver Everett et sa bande décident de mettre du baume au cœur avec ses compositions indie rock directes mais efficaces faisant part à la simplicité et à l’émotion à l’état pure.

Détaillant les hauts et les bas d’une relation amoureuse, Eels partage ses problèmes tout en relativisant sur les sonorités soft-rock « The Gentle Souls » et « I Got Hurt » tout en faisant preuve d’humour noir avec le bluesy « Are You Fucking Your Ex ». Rares sont les moments de pessimisme sur ce Earth To Dora même si quelques moments de douceur se font ressentir notamment avec « Ok » parlant de trahison et de déception ainsi que la conclusion nommée « Waking Up » où l’espoir règne de nouveau. Cela fait plaisir d’entendre un Eels optimiste malgré cette sombre période que nous traversons mais ce Earth To Dora, qui est une fois de plus une sublime œuvre de notre hôte, incite indirectement son auditoire à relativiser et chercher la lumière.

Note: 8/10