Nous avions découvert Sinai Vessel il y a trois années de cela avec l’album nommé Brokenlegged (chroniqué ici). Le trio indie rock de Tennessee mené par Caleb Cordes était sorti de la norme avec ces influences emo 2.0 qui leur vont comme un gant. Trois ans plus tard, ils récidivent avec Ground Aswim.
On fait de nouveau connaissance avec la psychologie tourmentée de Caleb Cordes qui prime sur cette nouvelle galette plutôt savoureuse. C’est avec des titres mélodiques et entraînants tels que l’introduction somptueuse nommée « Where Did You Go ? » qui plante le décor mais également « Shameplant », « Fragile » et « George » où son interprétation transpire de sincérité.
À mi-chemin entre Death Cab For Cutie et Manchester Orchestra, Sinai Vessel émeut pour son côté brut qui anime des morceaux tels que « A Must While So Near » et « Birdseye » balancé entre l’optimisme et le pessimisme. Ground Aswim est l’occasion rêvée pour le groupe de vider son sac et de chasser le naturel pour revenir au galop sur « Ringing » et sur « Tunneling » avant que le dernier morceau intitulé « Antechamber » où l’on sent que nos protagonistes veulent aller de l’avant. Comme l’a pu faire Phoebe Bridgers et Empty Country cette année, Sinai Vessel brille lorsqu’ils se dévoilent à nous et ce troisième disque en est la preuve.
Note: 8/10