LNZNDRF – II

Souvenez-vous il y a cinq années de cela, nous avions fait connaissance avec LNZNDRF avec leur premier album (chroniqué ici). Le supergroupe composé des membres de The National et de Beirut avait fait forte impression en sortant de leurs zones de confort en nous offrant un premier disque audacieux et riches en surprises. De l’eau a coulé sous les ponts depuis et Benjamin Lanz, Aaron Arntz ainsi que les frères Devendorf retroussent leurs manches avec leur second volet.

Écrit depuis l’année 2019, le second disque de LNZNDRF reprend là où ils se sont arrêtés avec ce mélange de krautrock spatial et de rock expérimental improvisé des années 1970. Le décollage est immédiat avec l’introduction instrumentale nommée « The Xeric Steppe » complètement spatiale et brumeuse qui avoisine les huit minutes. Très vite, la voix refait surface sur « Brace Yourself » et « You Still Rip » empruntant au post-punk synthétique d’Adrian Borland de The Sound nous mettant en transe de façon immédiate.

LNZNDRF continue de nous faire frémir avec ces rythmiques frénétiques et cette ambiance particulière tout au long sur la très Yeti Lane « Cascade » qui est remarquable pour l’interprétation étrangement mélodieuse de Benjamin Lanz avant de s’aventurer sur des terrains plus inquiétants « Chicxulub » et le saccadé « Ringwoodite ». Entre voix robotiques sur le mélange de krautrock et d’electronica de « Gaskiers » et délivrance dream-pop psychédélique sur la conclusion nommée « Stowaway », ce second volet du supergroupe ira démontrer une fois de plus leur force collective qui nous emporte très loin.

Note: 8/10