Basile Di Manski – Les Nouveaux Quartiers

En 2019, Basile di Manski avait débarqué sur la scène musicale hexagonale avec son premier album bien intrigant du nom de Transworld (chroniqué ici). Intrigant car le jeune musicale issu de la banlieue parisienne a su mêler cloud-rap, trip-hop et R&B à sa pop française mutante totalement assumée pour un résultat pour le moins attachant. De l’eau a coulé sous les ponts et l’heure est venue pour lui de passer la seconde avec Les Nouveaux Quartiers.

Si dans le fond, rien de nouveau sous le soleil, on se remet dans le bain en compagnie de Basile di Manski. Il suffit d’appuyer sur la touche Play pour se familiariser avec la spontanéité du bonhomme avec la bien-nommée « Le Reggaeton du Froid » aux airs… reggaeton, comme vous l’avez deviné. Pas le reggaeton putassier que l’on a l’habitude d’entendre avec les Despacito et consorts mais à la sauce Basile di Manski qui nous raconte son quotidien parsemé de peu de surprises. Quoi qu’il en soit, on appréciera la variété des sonorités allant de la trap édulcorée sur « Occupé » à la pop entraînante sur « Pénélope » et « Jojo ».

Ici, Basile di Manski chante l’intimité ainsi que de l’amour qui paraît évident sur « McLaren » et sur « Les Parents » ainsi que les échecs et son envie d’avoir un avenir plus radieux. Cet aspect psychédélique et voyageur ira rajouter une autre dimension à ce second disque que ce soit sur la ballade planante de « Dans l’espace » et le plus fou « La symphonie des lasers ». Plus le musicien ira ouvrir grand la porte de ses inspirations musicales, plus il se montre attachant à dévoiler son jardin secret au grand monde afin que nous puissions déceler sa psychologie des plus intrigantes.

Note: 8/10