En cette période compliquée, le plus difficile est de s’évader. Ce que l’on peut faire, c’est de s’évader en musique avec justement Yeahman. Le DJ et producteur français est du genre à mêler des sonorités du monde sur son électro voyageuse et captivante. C’est tout le programme que l’on retrouve sur son premier disque nommé Ostriconi.
Avec Jean Dasso et en direct de son studio toulousain, il faudra s’attendre à ce que l’on traverse aussi bien les contrées sud-américaines que les déserts africains. Voici venir neuf titres rythmés qui nous feront décoller de notre siège mentalement dès l’introduction rythmée qu’est « Deelahli » à la mélodie immersive conviant la chanteuse Mina Shankha, que l’on retrouvera également plus tard sur la relecture cumbia de « Cariñito » en compagnie de Hajna. Quoi qu’il en soit, Yeahman convoque tous les mondes allant du paradisiaque « Baixi Baixi » avec le guitariste Kino B et les soeurs portugaises Aluna Project aux éthérés « Ouloullou » avec l’artiste touareg Omar Zidia et « Sueño Contigo » conviant la chanteuse argentine Aluminé Guerrero.
Ostriconi peut faire sonner les koras cristallines tout comme les guitares touareg sans jamais désorienter son auditoire. La magie opère que ce soit sur les percussifs « Soupe Feu » et « Sakoneta » qui contrastent avec le plus planant « GLI-F4 » et c’est ce qui n’empêchera pas Yeahman de briller au plus haut point. Il ne manque plus que la mélancolique « Lecce 74 » en compagnie du DJ El Buho qui clotûre ce voyage aux quatre coins du monde que l’on aimerait bien revivre de temps à autre.
Note: 8/10
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