Nana Yamato – Before Sunrise

Dans notre saga, la bedroom-pop s’exporte facilement, on a décidé de poser nos valises au Japon. On part à la rencontre d’une jeune artiste tokyoïte Nana Yamato qui fait son nid discrètement mais prête à prendre d’assaut la scène. Maintenant qu’elle peut compter sur Andrew Savage, membre de Parquet Courts, qui la prend sous son aile sur son label Dull Tools, elle présente son premier disque intitulé Before Sunrise.

L’auteure-compositrice-interprète et musicienne ajoute de l’eau dans son moulin en distillant un panel d’influences pour en faire un cocktail musical savoureux. Nana Yamato convoque ainsi les saveurs indie rock et bedroom-pop avec un soupçon de chillwave, d’art-pop des années 1970 ainsi que des éléments shoegaze, une fusion qui fonctionne à merveille sur des titres à l’image de « Do You Wanna », introduction maussade mais addictive, ainsi que de « If », le spatial « Gaito » et « Dreamwanderer ». Sa voix fluette attire tout simplement son attention tant elle veut briser la monotonie de son quotidien qui l’abîme depuis le confinement japonais.

Armé de son synthétiseur MIDI et de guitares buzzy, Nana Yamato qui est tombée dans la marmite des disques de Big Love Records raconte son quotidien, ses errances et ses envies d’évasion sur des morceaux aussi bien aériens que terre-à-terre tels que les accents garage lo-fi de « Fantasy », « Voyage et merci » et autres « Under The Cherry Moon ». Entre euphorie et mélancolie, calme et bruit comme sur « The Day Song » qui clôture la cérémonie, on arrive à plonger la tête la première dans le jardin secret de la musicienne japonaise qui fascine sur ces douze titres. Andrew Savage a bien raison de miser sur elle tant son univers musical s’avère plus que prometteur.

Note: 8/10

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