Anika Pyle – Wild River

On avait longuement connu Anika Pyle comme étant membre des groupes tels que Chumped ou katie ellen. Après avoir fait ses armes auprès de ses formations, il est temps pour elle de se lancer en solo définitivement. Très rapidement, elle saura comment se démarquer comme le prouve son premier disque intitulé Wild River.

Autant resituer le contexte: Anika Pyle aura vécu une période bien traumatisante qui lui aura nécessité une introspection profonde. Wild River sera centré sur la perte d’être cher en particulier de son père et de sa grand-mère que l’on entend sur les premières secondes du morceau-titre introductif (comptant tout de même un solo de saxophone de Jeff Rosenstock) enregistré sur son lit de mort. La musicienne de Philadelphie se montre ainsi vulnérable et tourmentée en demandant des comptes à la mère Nature, à savoir pourquoi ses êtres aimés arrivent à nous quitter un par un sur des ballades poignantes et fantomatiques que sont « Emerald City », « Prayer For Lonely People » ou encore « Haiku For Everything You Loved And Miss » où sa vie est rongée par le vide.

De temps à autre, sa poésie morbide et bouleversante sera parlée en recueillant des témoignages personnelles où elle raconte les dernières fois qu’elle a vu son père ou de nombreuses fois où elle exprime ses regrets et son sentiment de se sentir seul dans un monde si vaste et peuplé. C’est à coup de ballades indie folk hantées menées à la guitare acoustique ou aux synthés menaçants telles que « Orange Flowers », « Monarch Butterflies » ainsi que « Windy City » qu’Anika Pyle réussira à nous verser une larmichette mais aussi à nous faire frissonner en incitant son auditoire à réfléchir sur sa propre condition.

Note: 8.5/10