Parmi les success stories les plus improbables, Phoebe Bridgers a connu l’ascension en cette foutue année 2020. La musicienne californienne quitte gentiment son nid indie pour aller plaire au mainstream. Son second disque Punisher (chroniqué ici) a figuré parmi un des meilleurs albums de cette année et a été nominé aux Grammys, ce qui n’est pas rien. Ce succès lui a permis de monter un label qui se nomme Saddest Factory Records et présente sa nouvelle protégée qui se nomme Claud et qui présente dans la foulée son premier disque nommé Super Monster.
De son vrai nom Claud Mintz, la jeune auteure-compositrice-interprète de Brooklyn de 21 ans ira se présenter à nous sur son premier morceau qui est un pur condensé de bedroom-pop. C’est avec des morceaux édulcorés et attachants tels que « Overnight » qui débute ce Super Monster sur les chapeaux de roue mais également la touche funky « Gold », les sonorités latino de « In Or In-Between » et autres « Cuff Your Jeans » que l’on a un aperçu du quotidien de la musicienne qui voit son cercle social jouer des tours. Comme toute personne de son âge, elle recherche la stabilité et le bonheur ainsi que d’assumer son identité queer qui n’est pas toujours évident à porter.
Mais quand elle le peut, Claud peut s’avérer badass notamment sur les allures pop punk de « That’s Mr Bitch To You » conviant Melanie Faye. Au niveau des invités, elle s’offre le luxe de convier Nick Hakim qui apporte sa touche sur « Ana » mais aussi Shelly sur la touchante conclusion nommée « Falling With The Rain ». Super Monster s’adresse à la génération Z qui se reconnaîtra facilement sur « Guard Down », « Jordan » ou bien encore sur « Pepsi » et son ambassadrice portera le drapeau fièrement.
Note: 8/10