Wild Pink – A Billion Little Lights

En l’espace de deux albums, Wild Pink a réussi à se faire une place et à devenir un des groupes les plus prometteurs de la scène indie rock américaine. On avait laissé la formation de John Ross avec un Yolk In The Fur deux ans et demi plus tôt (chroniqué ici) montrant une évolution pour la moins intéressante. Aujourd’hui, le trio new-yorkais témoigne de cette évolution avec leur successeur tant attendu du nom de A Billion Little Lights.

En recrutant David Greenbaum aux manettes, Wild Pink ira élargir un peu plus son champ de vision. En alliant le côté road-trip americana de The War On Drugs et l’indie rock introspectif et touchant de Death Cab For Cutie, John Ross et sa bande iront rajouter dans son carnet d’inspiration l’ouvrage Cosmos de Carl Sagan pour en faire de ce troisième disque un voyage musical sans précédent. Débutant avec un « The Wind Was Like A Train », on plonge en plein rêverie et ce périple aura un but en particulier: celle de prendre soin de sa sécurité émotionnelle et ce parcours sera tortueux. Mais avec Wild Pink, cela s’enchaîne paisiblement tant on atteint des sommets grandioses musicalement avec « Bigger Than Christmas », le maximaliste « The Shining But Tropical » et autres « Oversharers Anonymous » qui s’enchaînent avec une incroyable fluidité.

L’interprétation de John Ross (parfois secondée par la voix de Julia Steiner de Ratboys pour sublimer un peu plus l’ambiance) possède des allures de guide tant on se laisse de nouveau charmer par les compositions chaleureuses et doucereuses de « You Can Have It Back », « Family Friends » ainsi que de « Pacific City ». A Billion Little Lights nous éblouit par sa grâce mélodique et entame dès la seconde partie sa phase de réhabilitation afin que l’auditeur puisse trouver un brin de lucidité avec la magnifique conclusion nommée « Die Outside ». C’est sans compter sur le génie de Wild Pink qui continue de repousser les limites de leur créativité musicale et beaucoup de groupes devraient en prendre de la graine.

Note: 9/10