L’année dernière, nous avions fait la connaissance de Wild Pink qui avait publié un premier album pour le moins impressionnant (chroniqué ici). Le trio de Brooklyn sortait de la masse de groupes locaux pour ces compositions audacieuses et émouvantes. Fort réjouis de ce succès, John Ross (chant, guitare), T.C. Brownell (basse) et Dan Keegan (batterie) récidivent cette année avec son successeur intitulé Yolk In The Fur.
Toujours signé chez Tiny Engines, Wild Pink continue leur ascension avec des morceaux à mi-chemin entre slowcore et indie rock aux saveurs 90’s tels que « Burger Hill » aux synthés enivrants et « Lake Erie » où l’interprétation de John Ross fait des merveilles tandis qu’ils flirtent avec leurs héros musicaux que sont le regretté Tom Petty et The War On Drugs. Sur Yolk In The Fur, le trio de Brooklyn met le curseur encore au-dessus avec les ascenseurs émotionnels du morceau-titre mais également « The Seance of St. Augustine St. » durant six bonnes minutes où l’on passe du calme à la tempête en revenant à l’accalmie.
Avec la participation de Justin Pizzoferato derrière les manettes, Wild Pink ira élargir sa palette musicale et migre vers les sonorités heartland rock avec notamment « There Is A Ledger », « John Mosby Hollow Drive » ou encore les sonorités 80’s jamais ringardes de « Love Is Better ». La voix enivrante de John Ross s’élève sur les guitares aussi bien rugueuses que mélodiques et les synthés discrets mais également avec sa section rythmique bien habile notamment sur « Jewels Drossed In The Runoff » et « All Some Frenchman’s Joke » plaçant la barre très haute sur Yolk In The Fur.
Note: 9/10