Wild Pink – Wild Pink

Cette année, on continuera encore notre exploration de nouveaux groupes indie rock basés à Brooklyn. Et aujourd’hui, on s’attaquera à Wild Pink qui est un trio composé de John Ross (chant, guitare), T.C. Brownell (basse) et de Dan Keegan (batterie) qui s’est formé en 2015. Après avoir publié deux EPs cette même année, le groupe a signé chez Tiny Engines et publie enfin un premier album incroyablement savoureux.

Et comme 90% de groupes émergents, leurs influences principales résident entre l’indie rock des années 1990 et la power-pop, où Death Cab For Cutie, Modest Mouse, Pedro The Lion et Built To Spill ne forment plus qu’un. Après une introduction éthérée et solennelle nommée « How Do You Know If God Takes You Back ? », le trio présente leur univers enchanteur et mélodique à travers des compositions quasi-dramatiques comme « Broke On », « Playing Through A Dip Related Injury » et autres « Battle of Bedford Falls » qui témoignent de leur incroyable maturité.

La voix spectrale de John Ross est soutenue par des instrumentations profondes et diversifiées allant de la jangle-pop sur « Great Apes » et « I Used To Be Small » au slowcore pur et dur avec « Albert Ross » et « Wanting Things Makes You Shittier ». Ils n’hésitent pas non plus à montrer les crocs avec le fuzz incontrôlable de l’énergique « Nothing To Show » ainsi que sur la conclusion élégante nommée « They Hate Our Freedom » où ils envoient tout sur la dernière minute. Du génie.

Avec ce premier album, Wild Pink dévoile leur personnalité troublante et attachante. Le trio de Brooklyn ne se contente pas de ramener l’indie rock au goût du jour mais de nous balancer un disque abouti et cohérent qui possède une saveur pour le moins fruitée.

Note: 8.5/10