Léonard Lasry – Au hasard cet espoir

Au printemps 2020, Léonard Lasry avait fait son grand retour avec son disque du nom de Se revoir peut-être (chroniqué ici). Nous avions entendu un auteur-compositeur-interprète si lyrique et si touchant qui aurait mérité une telle reconnaissance pour sa plume poétique indéniable. Et bien, neuf mois plus tard, le titre de son précédent album est une sorte de prédiction car voici venir son successeur nommé Au hasard cet espoir.

Définitivement beaucoup plus étoffé musicalement grâce à la contribution d’Elisa Point, ce nouvel opus verra l’occasion pour Léonard Lasry de prouver qu’il est à l’aise sur n’importe quel genre musical tout en restant solaire. Ce n’est pas un hasard si le CEO de 29 Music semble avoir écouté The Divine Comedy et Elton John sur des compositions audacieuses et orchestrales telles que l’introduction nommée « A faire comme si » qui plante le décor de façon magistrale mais également sur « En jouant c’était en jouant » et « Avant de me faire oublier » où les sonorités 70’s sont primordiales.

Une fois de plus, Léonard Lasry ouvre la porte de son jardin secret où il tente de cicatriser ses blessures profondes mais exposer sans pudeur ses états d’âme de façon poétique. C’est le cas notamment avec « Ce que je ne dis pas » qui a de quoi rappeler les travaux d’Almodovar ou encore avec des ballades déchirantes que sont « Un ou deux soleils encore », « Obscène » et « Avant de me faire oublier » qui explorent d’un revers de la main une palette de sentiments divers et variés. Pour ce faire, il ira ajouter une dose de théâtralité en incorporant des sonorités étonnants comme la bossa-nova sur « Le plus doux des adieux » ou aura recours au spoken-word sur les cinématographiques « Admiration 3D » en guise de clôture.

Lorsque Léonard Lasry aura recours à ses émotions, cela donne toujours une tempête musicale lyrique sans fioritures. On en veut pour preuve Au hasard cet espoir qui n’hésite pas à incorporer des compositions aux saveurs 70’s non dénuées d’ambiances cinématographiques sans jamais tomber dans la folie des grandeurs. Il en ressort ainsi une œuvre beaucoup plus solaire et audacieuse de sa part.

Note: 7.5/10