The Spirit of The Beehive – Entertainment, Death

Leur dernier album Hypnic Jerks (chroniqué ici) avait paraître quelque chose d’assez prometteur. Il est clair que The Spirit Of The Beehive est parti pour sortir de l’ordinaire avec leur indie rock hallucinogène et décousu mais ô combien attachant, à un tel point que Saddle Creek (oui, encore eux) les récupère. Les voici prêts à élargir leurs horizons avec leur successeur nommé Entertainement, Death.

Si Hypnic Jerks vous avait ensorcelé, avec Entertainment, Death, la bizarrerie sera au centre un peu plus. Le groupe de Philadelphie privilégie de plus en plus des bidouillages électroniques venus d’ailleurs avec leurs compositions noisy à l’image de l’entrée en matière nommée « ENTERTAINMENT » aux claviers dissonants où la noise-pop lo-fi se fait glitch par moments. The Spirit Of The Beehive est prêt à nous ensorceler avec également « THERE’S NOTHING YOU CAN’T DO » débutant avec un rythme plutôt entraînant avant d’amorcer un changement brutal où les hurlements gutturaux sous fond de noise ou encore « WRONG CIRCLE » et « BAD SON » contrastant aux contenus lyriques émotionnels.

Vous l’aurez compris, Entertainment, Death joue sur la surprise et l’inattendu. Alors que l’on pensait que l’on a affaire à un virage noise synthétique lo-fi et psychédélique, on est vite rattrapé par des ascensions pop raffinées et touchantes où plusieurs couches sonores se superposent. Et on entend parfaitement ce contraste sur « RAPID & COMPLETE RECOVERY » et sur « IT MIGHT TAKE SOME TIME » tandis que des moments plus immédiats et traditionnels comme « GIVE UP YOUR LIFE » sauront faire la transition. The Spirit Of The Beehive redouble d’ambitions avec « I SUCK THE DEVIL’S COCK » divisé en trois mini-chansons où l’on alterne montées élégantes et descentes vertigineuses où le groupe de Philadelphie regroupe différentes ambiances musicales afin de nous faire perdre la tête.

Passé un « DEATH » doux et en guise d’ascension spirituelle, The Spirit Of The Beehive signe leur disque le plus audacieux et riche en paradoxe. Entertainment, Death continue à se familiariser du côté de la bizarrerie afin d’en ressortir de la beauté pure et lyrique et en ce sens, c’est une réussite totale.

Note: 9/10