Cela fait maintenant dix ans que je suis personnellement et religieusement le parcours musical de Benny Sings lorsqu’il avait débarqué avec son quatrième album ART et son désormais culte disque Big Brown Eyes. Et même si Tim Van Berkestijn est présent sur la scène musicale depuis maintenant deux décennies, il fera véritablement parler de lui qu’en 2019 lorsqu’il avait publié City Pop chez Stones Throw. Dès lors, les yeux sont rivés vers lui et c’est ainsi qu’il compte revenir en force avec son successeur intitulé Music.
Marchant sur les pas de son prédécesseur, Benny Sings ira confirmer cette tendance de rendre hommage à la Black Music qu’il confectionne tant mêlée à la chill-pop des plus savoureux et des acidulés. On retrouve donc la coolitude du bonhomme sur des morceaux smooth qui nous font déconnecter du monde réel oppressant tels que « Nobody’s Fault » en guise d’entrée en matière mais aussi « Here It Comes » et « Sunny Afternoon » où le songwriter hollandais est de nouveau dans son élément et on ne pourra pas lui en vouloir.
Benny Sings pourra également compter sur la participation du héros des temps modernes Mac Demarco qui vient poser sa touche sur « Rolled Up » où l’association entre rock slacker et à la cool du canadien et la chill-hop soulful du hollandais peut faire mouche. On pense notamment à Kyle Mooney qui est issu du Saturday Night Live sur « Kids » ou au reconnu Cautious Clay qui vient lui prêter main forte sur « Run Right Back ». Tout passe sur ce Music qui paraît plus universel qu’à l’accoutumée et même la touche gospel d’Emily King et Peter Cottontale sur le vibrant « Miracle », prouvant une fois de plus la versatilité et l’ouverture d’esprit de Benny Sings qui est plus éloquent que jamais.
Note: 8/10