Chicago accueille une nouvelle héroïne musicale locale qui se nomme Mia Joy. De son vrai Mia Rocha, la jeune auteure-compositrice-interprète et musicienne a connu un petit succès timide en publiant son premier EP paru en 2017 du nom de Gemini Moon qui aura pu entrevoir son incroyable talent. De l’eau a coulé sous les ponts et voilà qu’elle présente son premier long-format trois ans et demi plus tard du nom de Spirit Tamer.
Il s’agit d’un aboutissement de trois années de dur travail et on a l’occasion de plonger à l’intérieur de ses labeurs. Ici, Mia Joy nous raconte comment elle revient de loin et à quel point la guérison fut bien éprouvante après des années turbulents qui ont eu raison sur sa santé. Cela se ressent sur des compositions fragiles et éthérées telles que « Heaven Forbid » mais également « Across Heaven » et « Saturn » qui frôlent les quatre minutes que l’on se rend compte des épopées aventuresques qu’elle a affrontées jusqu’ici.
Il est certain qu’elle est une incroyable parolière lorsqu’il s’agit de raconter ses maux les plus profonds tout en les cicatrisant comme il se doit. Mia Joy ira atténuer ce choc émotionnel en musique en lorgnant vers ses influences que sont Grouper qui est profondément palpable sur des morceaux épurés et dépouillés que sont « Freak », « See Us » ou bien encore « Haha » où elle balaie du revers de la main tout ce qui est toxique dans son entourage. Avec Spirit Tamer qui contient également les somptueuses ballades que sont « Sword (I Carry) » et « Candle Prayer », elle arrive à voir le bout du tunnel avec la touchante conclusion nommée « Last Night Together (Arthur) » avec son écriture qui chasse les vilains démons et les douleurs qu’elle a engendrées jusque-là. Un premier disque remarquable qui sera à la portée de tous.
Note: 8.5/10