Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Destiino n’est pas un nouveau venu de la scène electronica hexagonale. Il s’agit en fait de l’alter-ego de Yuksek qui délaisse quelque peu le dancefloor pour aller chercher vers quelque chose de plus sombre et de plus cérébral avec ce projet et ce premier disque qui suit.
Après une introduction faussement éthérée du nom de « Venezia », on embarque dans un monde beaucoup plus expérimental et labyrinthique. Le producteur rennais continue de sortir de la norme avec cette fusion entre techno modulaire et electronica expérimentale cinématographique qui habille des titres tels que « La Vrille » mais également « Tropicante » et « C’est pas des oiseaux » qui sont à mille lieues de ce qu’il nous avait habitué avec Yuksek.
En fin de compte, on arrive à s’y habituer à cet aspect beaucoup plus torturé car on se laisse emporter facilement par des productions hypnotiques que sont « Rodouard » et « Bald Trip ». Le premier disque de Destiino est une preuve que Yuksek sait élargir son éventail musical comme bon lui semble et c’est plutôt réussi.
Note: 7.5/10