Parmi les nouvelles venues de la scène americana/indie folk qui feront parler d’elles d’ici les prochains mois, on pourra citer Lady Dan. De son vrai nom Tyler Dozier, la musicienne née à Alabama mais basée à Austin a connu un sacré vécu qu’elle décide de cicatriser en musique et avec un premier disque intitulé I Am The Prophet.
À l’écoute de ce premier album, on sent que Lady Dan a vécu un passé éprouvant et troublant. Née dans une famille chrétienne, elle a connu le côté obscur de cette religion qui lui imposait bien trop d’interdits tandis qu’elle fréquentait un homme bien abusif et toxique jusqu’à ce qu’elle commençait à s’autodétruire petit à petit. Au final, elle a décidé de se libérer de ces chaînes oppressantes et le raconte en musique avec des morceaux étrangement apaisants tels que « Paradox » qui porte bien son nom mais également « Better Off Alone » et « No Home ».
Pour mieux repartir à zéro, mieux vaut envoyer chier tout ce qui nous a fait souffrir et Lady Dan l’a bien compris. Sous des influences americana et indie folk, elle fait parler ses traumatismes d’antan et se fâche tout rouge par rapport aux personnes et institutions religieuses toxiques qui l’ont manipulé autrefois, comme sur « Plagiarist’s Blues » et « Drink Your Sorrows ». Elle ira même loin avec « Misandrist To Most » et « The Boys Who Can’t Sit Still » en confirmant la tendance #MenAreTrash et sur I Am The Prophet, elle s’affiche en tant que conquérante et rebelle de la société où elle humilie tous ceux et celles qui lui ont fait du tort sur ce premier disque étrangement attachant.
Note: 7.5/10