En l’espace d’une décennie, Satomimagae a réussi à se faire une place sur la scène. Avec ces trois albums dont le dernier Kemri en date de 2017, la musicienne japonaise n’a laissé personne indifférente avec son univers musical si bouleversant et elle le prouve une fois de plus avec son successeur intitulé Hanazono.
C’est en mélangeant indie folk, drone ambient et slowcore que Satomimagae arrivera à sortir de l’ordinaire et ce quatrième disque ne dérogera pas à la règle. Nous voilà de nouveau embarqués dans un monde nébuleux et fantomatique sur des compositions crève-cœur à l’image de l’entrée en matière nommée « Hebisan » mais également de « Manuke » et de « Tsushi » où la voix spectrale de notre hôtesse nous ensorcellera comme personne d’autre.
Et on n’est pas au bout de nos surprises car Satomimagae nous hypnotise tout au long avec son acid-folk spectral dont elle seul a le secret. On pourra également citer d’autres ballades minimalistes mais hantées que sont « Houkou » sans oublier « Kaze » et « Numa » où l’on perçoit des vibrations dignes de Grouper. Il en résulte un Hanazono qui contient également d’autres perles feutrées comme « Ashi », « Kouji » et le final nommé « Uchu » pour prouver que la musicienne japonaise est à son aise avec son univers lancinant et irrésistible.
Note: 8.5/10