Du Robert Robert, en veux-tu en voilà ! L’année dernière, le producteur montréalais a fait parler son inventivité musicale sans failles avec son EP bien conceptuel du nom de Hoodie Bleu Ultra (chroniqué ici). Après nous avoir mis sens dessus dessous avec son intrigue, il repart sur de nouvelles bases avec son nouveau disque intitulé Silicone Villeray.
Sur ce nouvel album, Robert Robert assumera définitivement son virage pop-rock pur et dur parsemé de sonorités électroniques et il ne s’en cachera pas. Comme 99% des artistes, la pandémie et le confinement qui ont suivi l’ont permis d’élargir son champ musical en proposant des morceaux beaucoup plus introspectifs parfois au premier degré comme sur « L’été je m’ennuie » et « Les gens » savamment posés.
Une pointe d’électronique se faufile de temps à autre avec « MP3 pour les fleurs de printemps » dansant qui contraste avec d’autres pièces telles que « Indigo » et « Plus simple » qui sont plus décontractées. Il est clair que Robert Robert possède le don des mélodies accrocheuses notamment avec « Quand je veux je dors », « Folie passagère » et « De quel bois tu te chauffes » mais le véritable clou du spectacle sera la collaboration avec Hubert Lenoir placé en fin d’album qui s’intitule « La nuit se plaindre » des plus irrésistibles. Une preuve que Silicon Villeray viendra témoigner de la maturité musicale attachante de Robert Robert qui ne finit pas de nous en faire voir de toutes les couleurs.
Note: 8/10