Long Island continue de monter en puissance au fil des années. Après avoir parlé du héros national qu’est Jeff Rosenstock, voici son presque alter-ego féminin qui est Karah Goldstein. La musicienne prendra le pseudonyme Smol Data et fera parler d’elle avec un disque bien rutilant du nom d’Inconvenience Store.
C’est en puisant vers des sonorités power-pop et DIY que Smol Data compte faire son nid tant elle ira cracher sa bile face à la société de consommation et face à la concurrence, ses ex, la masculinité toxique et les employeurs de la start-up nation à l’américaine. La musicienne américaine aidée de Billy Maninno (Oso Oso, Bigger Better Sun) impose son territoire à travers ces dix compositions fougueuses et pleines de folie montrant qu’elle a un sacré caractère.
Dès le titre d’ouverture nommé « Dry Lightning! », Smol Data ne compte pas faire comme les autres. Son essence musicale résolument power-pop aura de quoi rappeler Illuminati Hotties ou Car Seat Headrest pré-Matador avec les morceaux insolents que sont « Emotional Labor Day! », « Tinceltown! » ou bien même « Cartoon Str8 Ppl! ». Cette exubérance donnera naissance à quelques moments de surprise avec une intermède ska cuivrée sur « Bitch Store! » qui apparaît comme un cheveu sur la soupe par exemple avant de repartir de plus belle avec « Bagel Store! » et « Sword Stone! ». Il en faudra de peu pour que Smol Data envoie tout valser avec humour et amour sur ce disque bien vivifiant qui n’est pas à trouver dans le commerce du coin.
Note: 7.5/10