Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp – We’re Ok. But We’re Lost Anyway.

En 2018, l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp était sorti des sentiers battus avec leur disque nommé Sauvage Formes (chroniqué ici). Le collectif genevois a réussi à s’imposer avec leur originalité musicale hors normes qui continuera de nous impressionner avec leur successeur tant attendu du nom de We’re Ok. But We’re Lost Anyway.

Voici venir neuf nouvelles compositions jubilatoires et expérimentales de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp qui continue de nous en faire voir de toutes les couleurs. Vincent Bertholet et sa bande nous entraînent avec un « Be Patient » des plus impressionnants avec l’arrivée de guitares incisives et de cuivres ensorcelants qui plante le décor avant de nous dépayser avec un « Empty Skies » résolument lancinant tandis que le chant aérien de Liz Moscarola appuie beaucoup plus cette atmosphère. Il n’y a pas à dire, We’re Ok. But We’re Lost Anyway promet d’être un sacré périple.

Faisant le grand écart entre post-punk, krautrock, afrobeat et spiritual jazz noisy, l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp puise dans ses influences transcendantes et post-syncrétiques pour faire parler ses atouts avec notamment le surréaliste « So Many Things (To Feel Guilty About) » à mi-chemin entre The Ex et Phil Cohran ou bien également les renversants « Blabber » et « We Can Can We » où les cordes et cuivres s’en donnent à cœur joie afin de nous faire perdre la tête. Résolument tumultueux et tribal avec « Flux » et « Beginning » axés sur le monde, le groupe suisse surprend de nouveau pour son côté fantasque et vaudou qui gagne du terrain et ce jusqu’au final plus oriental et cuivré du nom de « Silent » pour un atterrissage en douceur. Impossible de se perdre dans les rites jubilatoires de la bande à Vincent Bertholet avec ce nouveau disque méthodique.

Note: 8/10