On ne cite pas souvent Jesuslesfilles comme étant un des groupes les plus fascinants de la scène musicale montréalaise et pourtant. Le groupe n’a rien à envier à la concurrence et il le prouve une fois de plus avec son nouveau disque intitulé L’Heure Idéale.
Cette fois-ci, Jesuslesfilles ira appuyer sur la pédale douce en s’éloignant du garage-rock furieux digne de Ty Segall. Cela s’entend parfaitement sur l’introduction mélodique mais toujours aussi angulaire nommée « L.A. » en compagnie de Laurence-Anne où les guitares sont plus soignées qu’à l’accoutumée. Ce n’est pas un hasard si la bande à Martin Blackburn (chant, guitare) fait un saut vers le post-punk et l’indie pop sur des titres plus sobres qu’auparavant tels que le bien-nommé « Doux doux » ou bien encore « Troisième semaine » et « Chariotte de Cowboy ». Et étonnamment, le résultat marche à merveille.
L’Heure Idéale surprendra donc pour ses influences dignes de Kurt Vile ou de Preoccupations mais en plus mélodique où les chants sont désormais mis en avant. C’est notamment le cas pour « Auditorium » et « Antennes » qui surprennent pour cette production élégante et légère même si des relents noisy et shoegaze pointent le bout de son nez sur l’abrasif « Cris ». Toutefois, on appréciera ce virage mélodique avec « Vingtièmement » rappelant la grâce de The Byrds ainsi qu’avec la conclusion nommée « Trottoirs d’Or » qui afficheront le nouveau visage du groupe montréalais qui surprendra aux premiers abords mais dont on adhèrera rapidement grâce aux qualités mélodiques de ce nouvel album.
Note: 8/10