Low – HEY WHAT

Personne n’était sorti indemne lorsque Low avait publié un des chefs-d’œuvre de leur discographie du nom de Double Negative (chroniqué ici). Le légendaire groupe de Minnesota avait emprunté un virage bien radical surtout avec l’apport de BJ Burton qui fut capital et qui n’a laissé personne indifférent. Trois années plus tard, ce virage se confirme encore plus avec leur successeur intitulé HEY WHAT.

Alan Sparhawk et Mimi Parker restent au centre de l’attention (tout simplement parce que le bassiste Steve Garrington a quitté la formation l’année dernière) à travers ce nouveau disque beaucoup plus expérimental mais plus spirituel que jamais. Après avoir exprimé leur outrage envers les bavures du Grand Orange sur Double Negative, Low ira pointer du doigt les imperfections du monde et ce dès l’introduction nommée « White Horses » aux sonorités industrielles bien grésillantes et agressives qui contrastent au tandem vocal angélique Sparhawk/Parker. Derrière ces couches sonores distordues se cachent une vulnérabilité insoupçonnée avec « I Can Wait » et « More » continuant à prendre de l’ampleur.

Low mettra tout de même une lueur d’espoir contrairement à Double Negative. Cela se ressent notamment sur des mélodies enchanteresses que sont le langoureux « All Night » avec un crescendo fascinant où le shoegaze fait corps avec les allures gospel ou bien encore le mélancolique « Disappearing ». Entre moments effrénés avec le rock rugueux de « More » et passages plus langoureux avec « Hey » et « Days Like This », Alan Sparhawk et Mimi Parker font parler leurs songes de façon claire et harmonieuse. Après un interlude instrumental bien inquiétant du nom de « There’s A Comma After Still », Hey What fait office de catharsis avec des pièces intenses que sont « Don’t Walk Away » et « The Price You Pay (It Must Be Wearing Off) ».

Entre Double Negative et Hey What, c’est le jour et la nuit mais le professionnalisme de Low persiste. Une lueur d’espoir persiste à travers ces couches sonores industrielles et inquiétantes de BJ Burton, le duo de Duluth apporte une lumière dans ce monde qui tombe en ruine afin d’en faire une œuvre à part entière.

Note: 9/10