YOA a su susciter toute l’attention cette année. La jeune musicienne a mis le monde d’accord avec une poignée de morceaux symptomatiques de son univers riche en contrastes, à un tel point que l’on attendait impatiemment une première sortie de sa part. Et bien le voici dans de bonnes mains et qui s’intitule Attente.
Composé de six titres, YOA cristallise pas mal d’influences musicales vaporeuses et minimalistes, à mi-chemin entre chanson française, bedroom-pop, synthpop et une pointe de R&B alternatif. Après une introduction a capella avec une chorale harmonieuse démultipliée (« Et j’ai attendu longtemps longtemps », chante-t-elle à l’infini avant de finir sur un « pour chanter pour toi »), elle finit par exprimer son talent et ses convictions avec une pudeur insoupçonnée sur « Appartement » et « Grand Large » ensorcelants et hypnotiques. Avec sa voix fluette et sans artifices, on réussit à pénétrer dans son quotidien parsemé de malaises en tous genres et on s’y attache avec le fédérateur « Diabolo menthe » qui est l’hymne assuré (« Pourquoi suis-je différente ? Je crois bien que je suis différente », chante-t-elle) ou use un peu d’Auto-Tune sur « Je t’embrasse » avec cette esthétique minimaliste qui la laisse s’exprimer. La chorale de l’introduction revient en force et convie également Tomasi qui joue le rôle de son interlocuteur et qui fait parler sa sensibilité à fleur de peau (on apprécie beaucoup cette facette, ceci dit) et clôture ce premier EP poétique qui marquera les esprits de beaucoup de personnes.
Note: 8/10
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