Deafheaven – Infinite Granite

Je vois venir les réactions par rapport à ce qui est proposé: du Deafheaven sur Les Oreilles Curieuses ? Mais quelle mouche lui a piqué cette fois-ci ? Je sais et pourtant, j’ai failli ne pas le faire. Mais j’ai cédé à la tentation. Voici venir sans plus attendre mon avis sur le virage musical inattendu de Deafheaven sur Infinite Granite.

Deafheaven s’est imposé sur la scène avec leur fusion entre black metal et shoegaze ayant donné naissance à des albums classiques en la matière. Mais ici, le groupe a décidé d’opter pour la douceur quitte à désorienter son audience de base. Infinite Granite qui compte Justin Medal-Johnsen (M83, Wolf Alice) dans ses rangs ira puiser son inspiration auprès de la dream-pop et du shoegaze dès le titre d’ouverture nommé « Shellstar » vacillant entre le doux et le dur et sonnant très 90’s dans l’âme avant de récidiver avec les enivrants « In Blur », « Great Mass Of Color » ainsi que « Lament For Wasps » où l’on a l’impression d’entendre un autre groupe.

Les guitares mélodiques, les rythmiques solennelles et surtout la voix aérienne de George Clarke vont surprendre plus d’un, surtout sur « Villain » et sur « Other Language ». Seulement, la rupture n’est pas tout à fait radicale car le dernier morceau nommé « Mombasa » ira renouer avec les débuts avec cette montée en puissance et ces guitares lourdes et agressives et le chant guttural de George Clarke qui font son retour, le black metal du groupe est de retour pour un dernier tour de manège. Quoi qu’il en soit, cette transition va fracasser sa fanbase en deux. N’est pas Kid A qui veut, ceci dit.

Note: 7/10