The Stranglers. Plus qu’un groupe, une institution. Régnant sur la scène depuis des décennies et des décennies, la légendaire formation n’a plus rien à prouver. Et justement lorsqu’un nouvel album de leur part est annoncé, cela reste un grand événement. Cette rentrée, les légendes reviennent avec Dark Matters.
Il s’agit de leur premier album suite au tragique décès de Dave Greenfield suite au COVID-19 l’an dernier. Cela n’empêche pas pour The Stranglers d’aller de l’avant et de reprendre du poil de la bête sur ce nouveau disque un brin plus féroce que jamais avec entre autres l’introduction de haute qualité nommée « Water » où leur fusion entre punk et new wave n’a pas pris une ride tout comme « This Song » et « If Something’s Gonna Kill Me (It Might As Well Be Love) » où l’interprétation de JJ Brunel compte nous surprendre une fois de plus.
On sent que The Stranglers a repris du poil de la bête sans jamais tourner le dos à leur regretté camarade. Par ailleurs, son absence se fait ressentir où ils lui rendent hommage sur « And If You Should See Dave… » mais ils réussissent à palier cette absence avec des compositions épiques telles que « No Man’s Land », « Payday » et « Down ». The Stranglers convoque aussi bien des arrangements lumineux que des moments plus percutants sur « The Last Men On Moon » et la conclusion douce-amère nommée « Breathe » ayant des élans de fin. Avec Dark Matters, The Stranglers s’avère plus revigorant tout en rendant hommage à Dave Greenfield dont le spectre plane tout au long, en espérant que l’aventure ne s’arrête pas de sitôt.
Note: 8.5/10