Johnnie Carwash – Teenage Ends

Attendu de longue date, Johnnie Carwash s’apprête à faire du grand bruit dans le game. Venu tout droit de Lyon, le garage-pop composé de Manon (chant, guitare), Bastien (basse) et de Quentin (batterie) qui avait fait son petit nid avec une poignée d’EPs pour les moins mémorables. En ce début d’année, ils viendront confirmer avec leur premier album intitulé Teenage Ends.

À l’écoute de ce premier disque, tout nous laissait à penser que Johnnie Carwash viendrait soit de Seattle ou de Los Angeles tellement le son est vraiment imprégné. Et pourtant, leur garage-pop acidulé teintée de twee-punk fougueux qui est exprimé sur des morceaux implacables tels que « I Don’t Give A Shit » en ouverture mais aussi « Francis Cosmic » et « Public Toilet » vient tout droit de chez nous. Et quel défouloir, ma foi.

Beaucoup prendront un malin plaisir à les comparer à Wavves et à Fidlar mais on y décèle plus du Cherry Glazerr ou du Bully en passant par Charly Bliss des débuts avec les percutants « Junk Food » et « Yeah Yeah Yeah ». Personnellement, je trouve que l’influence de Margaux Jardinaud d’Ottis Cœur (qui signe la pochette et les clips du trio lyonnais) est indirectement présente tant les riffs acidulés et entêtants de « Napoléon » lui sont caractéristiques même si Manon est la maîtresse des lieux, ce qui est sympathique en soi. Cette dernière prouve avec ses deux acolytes en a à découdre avec « Slut Skirt » qui vaut le détour pour ses textes tout comme avec « U’re A Dog » avant que Johnnie Carwash décide de monter en puissance avec les futurs hymnes live que sont les fuzzy « Shy » et l’épique conclusion nommée « Nothin’ ».

Avec un premier disque, Johnnie Carwash plante le décor avec soin. Entre garage-pop et twee-punk, la musique du trio lyonnais viendra mettre du baume au cœur avec cette dose de mélodies sucrées et fougueuse qui fera le sel de leur essence musicale post-adolescente.

Note: 8.5/10

Retrouvez Johnnie Carwash sur Facebook / Bandcamp