Pierre Gisèle – Distorsion

L’été dernier, on avait fait connaissance avec Teeth qui nous avait tout de même marqué avec leur premier album nommé J’ai raté ma vie (chroniqué ici). Véritable chronique du mal-être de notre quotidien anxiogène, le groupe bordelais a réussi à se faire un nom sur la scène locale. En ce début d’année, Pierre Gisèle, membre du groupe, revient donc en solo avec un nouvel album intitulé Distorsion.

Ici, elle ne s’éloigne pas réellement du style de prédilection de son groupe tant elle continue son introspection sur ce nouveau disque de neuf titres rappelant le style de Moldy Peaches et de Ben Lee. A travers des textes volontairement bancals en guise d’haïkus et des mélodies lo-fi qui sont exprimées sur les séduisants « Des diamants dans l’eau » en guise d’ouverture avant de récidiver avec « Distorsion harmonique » et « La dame au balcon », Pierre Gisèle saura se dévoiler à nous sans pudeur.

Distorsion poursuit dans cette voie avec « Bedbugz » et « L’oiseau blessé » avant d’être rejoints par son groupe pour un nouveau tour de force sur l’effréné « Je vais mieux ». Pierre Gisèle nous ramène à la grande ère de l’anti-folk des années 2000 avec ce nouvel album qui se clôture avec le contestataire « Tous les policiers » qui sera notre nouvel hymne ACAB pour les prochains jours. Qu’elle soit seule ou accompagnée de Teeth, la musicienne bordelaise saura exorciser ses maux de la meilleure des manières.

Note: 8/10