Le blues touareg n’en finira pas de résonner. On en veut pour preuve le retour d’Imarhan qui n’avait pas donné signe de vie depuis leur emblématique second album nommé Temet en 2018 (chroniqué ici) qui leur a valu un lot de reconnaissances. Alors forcément, on était plus qu’impatients de découvrir leur successeur intitulé Aboogi.
Là où Temet était remarquable pour son lot de groove endiablé et dansant, ce nouveau disque va quelque peu changer la donne. Imarhan misera sur des mélodies beaucoup plus contemplatives que dans le passé tandis qu’ils réussiront à faire la balance entre musique traditionnelle algérienne et blues-rock acoustique avec des perles somptueuses telles que « Achinkad » qui ouvre le disque avant de récidiver avec « Derhan » et « Tindjatan ».
Bien entendu, le groupe originaire de Tamanrasset n’hésite pas à convier un bon nombre d’invités à travers cet enivrant Aboogi, à savoir la chanteuse soudanaise Sulafa Elyas sur « Taghadart » ou bien encore Gruff Rhys en personne qui pose sa patte avec « Imaslan N’ Assouf ». Imarhan réussit de nouveau à nous dépayser tandis qu’on se laisse charmer par la grâce des compositions telles que « Laouni » et « Tamiditin » qui sont l’essence même de leur musique enchanteresse. Aboogi remplit toutes ses promesses avec ces titres chaleureux au groove communicatif et lancinant.
Note: 8/10