Maneka – Dark Matters

Après avoir fait ses preuves auprès de formations telles que Speedy Ortiz ou encore Grass Is Green, Maneka a réussi à se démarquer en solo avec un premier disque nommé Devin (chroniqué ici) pour le moins autobiographique. Le guitariste a réussi à se dévoiler sans fioritures aussi bien textuellement que musicalement sur cet album ayant réussi à casser les codes et continue dans cette voie avec son successeur intitulé Dark Matters.

Encore une fois, Maneka ira puiser dans son for intérieur afin de trouver une nouvelle source d’inspiration. Sur Dark Matters, il se pose des questions aussi bien viscérales que nécessaires sur soi mais aussi sur le passé sulfureux de son pays pour apporter un brin de lucidité que ce soit sur « Zipline » et sur « Winner’s Circle » aux ascensions indie rock quelque peu noisy tout en gardant ce côté aliénesque qui lui sied tant.

Un peu comme son comparse Bartees Strange, Maneka ira quelque peu tisser de nombreuses influences musicales allant de l’indie rock pur et dur à la jangle-pop aux distorsions quelque peu noisy sur « The Glow Up » et sur « On Her Own » en passant par des influences acid-jazz totalement assumées sur les interludes jazz avec Nnamdi qui officie à la batterie à deux reprises. Pour le reste, Maneka continue cette introspection dense afin d’y voir beaucoup plus clair sur « Maintain » et « Bluest Star » qui clôture ce disque avec brio. Le guitariste se montre beaucoup plus lucide et plus aventureux avec un éventail d’influences qu’il arrivera à distiller d’une très bonne manière.

Note: 8/10