Il est quasiment inutile de rappeler les faits d’arme de Cléa Vincent. Entre albums de pop française rétro que sont Retiens mon désir en 2016 (chroniqué ici) et Nuits sans sommeil en 2019 (chroniqué ici) et EPs voyageurs définitivement réussis que sont la saga Tropi-Cléa (chroniqués ici et ici), la musicienne a réussi à se faire un nom de la plus belle des manières. Cette année, elle dévoile son troisième volet tant attendu de ce Tropi-Cléa toujours aussi passionnant à l’écoute.
En réalité, Cléa Vincent sort de sa zone de confort pour aller chercher vers les sonorités brésiliennes une fois de plus. C’est avec ces six nouvelles compositions où elle fera le lien entre chanson française DIY et saveurs bossa-nova sur « Panama Paname », introduction volontairement lo-fi, des plus cotonneux ou même tropicalia sur « Xela » et « Recuerdo » qu’elle saura nous emmener en voyage.
L’atmosphère se fait plus ensoleillée que jamais avec ces souvenirs de sa récente tournée en Amérique Latine qui persistent notamment sur « Quelque chose qui me chiffonne » et sur la conclusion beaucoup plus rythmée et ensorcelante « Jamais 2 sans 3 » faisant sortir les cuivres. Une fois de plus, Cléa Vincent sort de l’ordinaire en s’essayant dans la langue de Molière le temps d’un duo avec Sugarcane qu’est le somptueux « Big Bad Wolf ». Ce troisième volet de Tropi-Cléa est donc une troisième réussite de la part de Cléa Vincent qui prouve qu’elle sait réussir avec des influences latines afin de nous offrir des bonnes vibes solaires.
Note: 8/10