Le collectif new-yorkais MICHELLE est devenu en quelques sortes un phénomène soul, un peu comme une sorte d’alternative à SAULT moins le côté anonymat et engagé. Il faut dire que leur premier album leur a permis d’acquérir une certaine notoriété et de collaborer avec des actes prometteurs tels qu’Arlo Parks. À l’approche du printemps, les voici qu’ils font leur retour avec leur successeur intitulé After Dinner We Talk Dreams.
Le sextet de Brooklyn rempile donc avec quatorze nouveaux titres sentant le vécu où chaque membre raconte ses vulnérabilités respectives et ses rêves divers et variés. C’est en mélangeant neo-soul, indie pop et R&B actuel que MICHELLE saura se dévoiler de la plus belle des manières, que ce soit sur l’entrée en matière nommée « MESS U MADE » plantant le décor comme il se doit.
Chaque personnalité est exprimée, chaque histoire est racontée de la manière la plus fine qui soit, que ce soit sur « POSE » mais également sur les plus smooth « TALKING TO MYSELF » et « 50/50 ». MICHELLE mêlera cette musique presque artisanale où les synthétiseurs analogiques sont mêlés à des refrains entêtants avec l’intervention divine d’Isa Reyes sur « NO SIGNAL » mais également sur « LOOKING GLASS » et « END OF THE WORLD ». Les relations platoniques sont décrites de la façon la plus précise qui soit ainsi que les incompréhensions et autres malaises qui peuvent s’en suivre avec des arrangements soulful des plus sucrés que sont « FIRE ESCAPE » et « LAYLA IN THE ROCKET » où on arrivera à se reconnaître facilement dans ses paroles en quête d’innocence et de bienveillance dans ce monde réel.
Avec After Dinner We Talk Dreams qui contient également les délicieux « SPACED OUT, PHASED OUT » et « MY FRIENDS » en guise de clôture riche en groove, MICHELLE réussit l’épreuve du second disque haut les mains. Le sextet de Brooklyn se montre plus attachant que jamais avec ces bribes d’aventures où son auditoire se reconnaît très vite.
Note: 8.5/10