Selen Peacock – Horizon Fondu

Qui dit retour du printemps dit également le grand retour de Selen Peacock. En effet, cela fait depuis l’année 2017 que le quintet français n’avait pas donné signe de vie depuis leur fédérateur album nommé Grand (chroniqué ici) qui fut un grand monument de musique entre pop psychédélique et jazz cosmique du plus bel effet. Johan Saint et ses compères font leur grand retour avec leur successeur attendu comme le Messie du nom de Horizon Fondu.

Très vite, on sent que Selen Peacock aime marcher sur les braises chaudes d’Aquaserge tellement les sonorités se font entendre. Sauf qu’à l’écoute des compositions telles que l’introduction intitulée « Litote » mais encore les rayonnants et oscillants « La vie brève » et « Yokainoshima » défiant la loi de la gravité musicale, on sent que la formation se montre plus libre et plus inspiré que jamais après avoir vu du monde qui se ressent dans leurs textes totalement imagés et mondains.

Evoquant aussi bien les costumes traditionnels japonais que les milieux naturels rayonnant pour leur beauté fragile, Selen Peacock nous ensorcelle comme jamais avec ces escapades jazz cosmiques et inattendues que sont « Tous ces souvenirs » et « Diurne » avec des atmosphères complètement surréalistes rappelant toute l’extravagance de Brigitte Fontaine. On n’est pas au bout de nos surprises avec le délice psychédélique de « L’Hésitation » et le jazz-funk bien percutant de « Ce qui se murmure » où Selen Peacock prête attention à chaque détail musical. Et c’est ce qui fait de ce Horizon Fondu avec une conclusion d’exception en prime un disque que l’on appréhendera pendant un bon bout de temps.

Note: 8.5/10