Kavinsky – Reborn

Ah là là, qu’il nous a longtemps bercé Kavinsky la décennie dernière. Personne n’avait échappé à sa déferlante avec son tube interplanétaire « Nightcall » qui a fait office de la bande-son de Drive avec le beau gosse Ryan Gosling. Seulement voilà, la parution du premier disque du bonhomme paru en 2013 n’avait pas réellement fait l’unanimité. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant. Après neuf années d’absence, il fait enfin son grand retour avec le pourtant bien-nommé Reborn.

Kavinsky se doit de faire un retour magistral en musique. Maintenant que Daft Punk n’est plus depuis maintenant un an, l’outsider prend son rôle en main à travers des titres synthwave sentant bon les années 1980 tels que les aventureux « Pulsar » qui ouvre le disque mais également « Trigger » qui pourrait faire office de bande-son pour la prochaine saison de Stranger Things tellement la nostalgie est à son paroxysme.

À l’écoute de ce Reborn, on sent que Kavinsky avait beaucoup écouté les collaborations de Daft Punk et de The Weeknd. Le résultat est presque flagrant notamment sur le somptueux morceau-titre interprété par Romuald Lauverjon (qui avait officié sur le fameux Woman de Justice) ou bien encore sur le groove synthétique imparable de « Renegade » en compagnie de Cautious Clay ou encore l’addictif « Cameo » avec Kareen Lomax. Bien entendu, il saura infuser sa science musicale comme personne, que ce soit sur les ballades nostalgiques et rétrofuturistes (« Goodbye » avec Sébastien Tellier et « Horizon » avec Thomas Mars de Phoenix vocodé mais non-crédité) et tubes accrocheurs (« Zenith » en compagnie de Prudence et de Morgan Phalen).

L’architecte sonore de la french touch renaît donc avec ce second disque inattendu et inespéré. Kavinsky nous offre un Reborn nous offrant un bon condensé de nostalgie très 80’s avec une pointe de modernité qui fera fureur à chaque écoute.

Note: 7.5/10